robots humanoides

robots humanoides

Le concept d'androïde ne peut être dissocié de l'anthropomorphisme. C'est-à-dire la projection de l'image de l'homme sur un objet réel ou imaginaire.
Les premières manifestations d'anthropomorphisme remontent à l'Antiquité. Dans le panthéon égyptien certains Dieux prennent l'apparence d'êtres humains possédant une tête d'animal. Horus a une tête de faucon, Anubis une tête de chacal ou Bastet une tête de chat. D'autres au contraire possèdent un corps d'animal et une tête d'être humain tel le Sphinx bien connu. Plus tard, les grecs donnaient des formes humaines ou animales à leurs Dieux. Ils avaient de plus la faculté de prendre l'apparence qui leur convenait afin de communiquer avec les humains. Dans la mythologie, les Dieux s'accouplent avec les humains donnant naissance à des demi-dieux. C'est là que prend naissance le mythe du lycanthrope, c'est-à-dire du loup-garou. La première mention de lycanthropie est faite par Hérodote entre 484 et 425 avant Jésus-Christ.
L'an mille donne naissance à la première révolution industrielle avec l'utilisation de la mécanique. Il faut attendre le XVIe siècle pour voir apparaître les premières machines à formes humaines. Le XVIIIe siècle était très friand d'automates.
De tous les termes désignant des machines d'apparence humaine, (XVIe siècle) ; l'androïde est un concept, qui découle des thèses mécanistes de Descartes, ou des alchimistes du Moyen Âge.
L'androïde diffère des homoncules, ou autres Golem, en ceci qu'il ne doit son existence (hypothétique) qu'à l'exercice de la Raison : Aucune intervention magique, ou divine, ne préside à sa création. Il est en outre exclusivement non biologique, au contraire par exemple d'une créature de Frankenstein.
Ignorant la notion d'« anthropomorphisme » jusqu'à une époque récente, l'homme a longtemps considéré la forme humaine comme la plus sacrée d'entre toutes, car potentiellement présente en toutes choses (la forme d'un nuage, d'une racine de mandragore, etc.), preuve, s'il en faut, de la proximité de l'homme et de son Créateur. Sans ce concept d'androïde, qui rationalise et désacralise le corps humain, jamais les automates de Vaucanson n'auraient vu le jour, non plus que les travaux fondamentaux de Vésale, en médecine, sur la dissection de cadavres humains. Disons plutôt qu'il est le fruit précoce de la rationalisation de la conscience occidentale.
Concrètement, l'androïde est à l'origine de la grande mode des automates, qui dura jusqu'à la fin du XIXe siècle ; dans la fiction, après les Contes d'Hoffmann ou L'Ève future de Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, sans doute servit-il d'inspiration à l'écrivain tchèque Karel Čapek, dont la pièce RUR (Robots Universels de Rossum), en 1921, est à l'origine de l'invention du mot robot (du tchèque robota, « travail forcé », ou du russe robot qui signifie « ouvrier »). Précisons que cette pièce dépeint l'existence d'androïdes, et non de « robots » dans l'acception contemporaine du terme.

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